- Plus de 40 ambassades australiennes, et sièges de Siemens ont été cla cible d'actions non-violentes, en réaction aux feux qui ravagent l'Australie, et à ceux qui en sont complices.
- Le fait que le gouvernement australien ne fasse rien, et que Siemens fournisse le réseau de signalisation du projet minier australien Carmichael, est un signe clair que le feu vert est donné à l'exploitation et à la dévastation.
- Extinction Rebellion appelle les rebelles du monde entier à venir à la rescousse de la planète tant qu'il est encore temps
Alors que l'Australie brûle, le monde prend conscience de la malheureuse réalité de la crise écologique et climatique, et exige des gouvernements et des médias, qu'ils relaient la vérité sur l'urgence environnementale et ses liens directs avec les feux de forêt. Les citoyens exigent que le gouvernement prenne des mesures d'urgence immédiates pour qu'il n'y ait pas plus de ravages, voire pour que nous ne finissions pas nous aussi par être en voie d'extinction, et que ces compagnies cessent de miser uniquement sur leurs propres profits
Le 16 janvier 2020 (Australie, Allemagne, Inde) - Alors que les feux font rage en Australie, les activistes d'Extinction Rebellion (XR) ont mené des actions de solidarité devant les ambassades et consulats australiens pour la deuxième semaine consécutive, dans plus de 35 pays dont le Nigéria, la Zambie, les Pays-Bas, l'Argentine, l'Ouganda, et l'Espagne. En Inde, la police locale a interdit aux membres d'XR de manifester.
Cette rébellion non-violente, et sans frontières se positionne en réaction à l'inaction du gouvernement australien en matière de mesures environnementales, et vis-à-vis du fait que c'est l'intensification de cette crise écologique qui a conduit à ces incendies catastrophiques sans précédent.
L'ampleur démentielle de ces feux a conduit à ce que les scientifiques ont qualifié d'apocalypse des espèces et des écosystèmes en Australie. Certains estiment que les populations de près de 700 espèces ont été drastiquement réduites- dont beaucoup d'entre-elles acculées au statut "en voie d'extinction", le potoroo à longs pieds, le grand phalanger volant, le dunnart de l'île Kangourou, et l'antechinus à queue noire, entre autres espèces quasi effacées de la surface de le terre. “À croire que les seuls à mettre en doute la corrélation établie par les scientifiques entre les incendies ravageurs, et la crise écologique et climatique, sont ceux au sein même du gouvernement qui trempent dans l'industrie des énergies fossiles, et ceux qui avalent la propagande relayée par les médias complices de cette industrie,” déclare Larissa Payne, une porte-parole d'Extinction Rebellion à Sydney.
Alors que nous sommes sur le point de voir se franchir des seuils de non-retour, le groupe allemand Siemens a accepté de participer au développement du plus vaste projet minier au monde, en fournissant un réseau de signalisation ferroviaire sur la ligne des mines Carmichael dans le bassin de Galilée, en Australie, ce qui signifie littéralement que le feu vert est donné à la destruction de la vie sur terre. “Plutôt que de montrer le chemin en matière d'exemplarité écologique, et de tourner le dos à certains des nombreux coupables, Siemens choisit délibérément d'alimenter le feu qui consume la planète toute entière, et ce malgré les protestations internationales, les pressions de groupes d'activistes, et le fait que plus de 60 compagnies se soient déjà retirées du projet. La priorité de Siemens est clairement affichée : le profit avant la planète,” explique Annemarie Botski, une porte-parole d'XR Allemagne.
Ceci dit, nombreuses sont les compagnies dans le monde entier à faire preuve de la même insensibilité pour la vie sur terre, et alors même que les espèces de l'île-continent disparaissent, “le groupe Adani a obtenu les autorisations pour extraire du charbon des mines Carmichael en Australie. La lutte pour la sauvegarde de la planète s'est internationalisée face aux conséquences des feux de forêt au Brésil, des inondations en Indonésie, et des feux en Australie dont les impacts se font déjà ressentir à travers le globe. De telles tragédies ne vont qu'augmenter, et s'intensifier en nombre,” déplore Jeevesh Gupta d'XR Inde.
“On estime que plusieurs espèces de plantes et d'animaux ont été réduites à l'extinction ces dernières semaines. Plus d'un demi million d'animaux ont péri dans le désastre. Une grande partie de l'ampleur des ravages dans le sud de l'Australie peut être attribuée au déboisement et défrichement opérés lors du siècle dernier, engendrant une réduction des précipitations, et tout ceci ayant été mené sans respect, ni consulation aucune des populations autochtones, pourtant bien au fait des savoirs et pratiques adéquates et respectueuses de l'entretien, et de la préservation des terres,” se lamente Nick Tree, guide spirituel et porte-parole des populations autochtones en Australie.
Ces feux qui ont sévi dans le pays, ont aussi rejeté environ 400 millions de tonnes de C02 dans l'atmosphère, agravant d'autant plus le bouleversement climatique, qui était déjà en partie la cause de ces incendies dévastateurs. Cela représente l'équivalent annuel des taux d'emission de CO2 de 116 pays à faibles émissions carbone, et neuf fois les taux de CO2 émis lors de la saison des feux sans précédent qui a ravagé la Californie en 2018.
“La crise écologique et climatique n'a pas de frontières. Nous avons besoin de mesures internationales et coordonnées pour lutter contre ce fléau. La rébellion en lutte contre les feux de forêt ne fait que commencer. Deux tiers des australiens veulent que le gouvernement déclare l'urgence climatique et écologique, et mette en place un plan de mobilisation de type guerre mondiale. Nous vivons sous la menace des points de basculement dont nous ont alerté les scientiques, et tout ce qui ne serait pas de l'ordre des mesures d'urgence, reviendrait à condamner nos enfants à un avenir invivable” conclut Jane Morton d'XR Australie.
Les actions menées les 16 et 17 janvier sont la continuation des actions initiées le 10 janvier dans les pays suivants :
Gambie
Nigéria
Nouvelle Zélande - Auckland, Christchurch, Wellington
Écosse
Tunisie
Royaume-Uni - Bristol, Londres, Lambeth
États-Unis - Los Angeles, New York
Zambie
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