Le groupe punk Octopussy Riot se produit dans un port pétrolier au Danemark, sur la zone de TotalEnergies. Leur performance s'intègre à une série d'actions de la campagne « North Sea Fossil Free » (« Pas d'énergie fossile dans la mer du Nord »), menées dans six pays différents.
Dans ce numéro : North Sea Fossil Free | Rébellion à Melbourne | XR Équateur
Cher·ère rebelle,
En octobre 2023, près de 400 activistes, y compris des rebelles, ont bloqué un hôtel de luxe dans le centre de Londres, car il accueillait les « Oscars du pétrole » : un sommet de trois jours au cours desquels les cadres des plus grandes compagnies pétrolières font du lèche-bottes aux politiques et se remettent des prix.
En plus de représenter différents groupes, ces activistes venaient de toute l'Europe et certaines personnes, qui ont passé la nuit dans une même église, se sont mises à discuter. Les manifestations de Fossil Free London les avaient rassemblées dans la même ville, et si elles coordonnaient une action une fois de retour dans leurs pays respectifs ?
Cinq mois plus tard seulement, cette idée devenait réalité avec la campagne North Sea Fossil Free (Pas d'énergie fossile dans la mer du Nord), qui a consisté à perturber des infrastructures pétrolières de la mer du Nord, de manière simultanée dans six pays. Pour tout savoir sur les blocages, la mission en mer et le concert punk, consultez la section Temps forts.
Une sirène-rebelle néerlandaise bloque la plus grosse raffinerie de pétrole d'Europe, dans le cadre de la campagne North Sea Fossil Free.
Vous en apprendrez également plus sur la façon dont des rebelles à Melbourne (Australie) ont ralenti la ville grâce à une marche lente, et ont dévoilé un réseau problématique d'organisations qui, financées par des lobbys pétroliers, diabolisent les éco-activistes partout dans le monde.
Enfin, vous découvrirez pourquoi XR Équateur descend à nouveau dans les rues de Quito, en bravant les gaz lacrymogènes et les violences policières pour exiger que le gouvernement corrompu du pays respecte ses propres lois.
En participant à une manifestation, vous n'êtes pas seulement en train de défendre une cause ou de participer à une action. Une manifestation vous permet de rencontrer des gens et de vous lier à vos semblables, et vous ne savez jamais où ces rencontres vous mèneront. Pour le jeune réseau de rebelles derrière North Sea Fossil Free, l'aventure ne fait que commencer.
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Contenu
- Temps forts : North Sea Fossil Free, Rébellion à Melbourne, XR Équateur
- Action Round Up : RDC, Kenya, Zambie, Finlande, Inde, Afrique du Sud, Espagne, États-Unis, Argentine, France, Autriche, Royaume-Uni, Belgique
- Livre du mois : « How Civil Wars Start : And How To Stop Them »
- À lire : Étude sur le pétrole en mer du Nord ; L'ignorance des économistes ; Les raisons derrière la diminution du CO₂ au XVIIe siècle ; L'efficacité de la désobéissance civile
- Annonces : Collecte de fonds pour XR Global Support, documentaire « Everything Is Fine »
Temps forts
La mer ne connaît pas de frontières
16 MARS | Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Norvège, Écosse, Suède
*Des rebelles déguisé·e·s en nappes de pétrole se sont rendu·e·s sur le littoral écossais dans le contexte de la campagne North Sea Fossil Free (Pas d'énergie fossile dans la mer du Nord).
Des activistes provenant de six pays européens bordant la mer du Nord se sont coordonné·e·s pour lancer une nouvelle campagne et déstabiliser d'importantes infrastructures gazières et pétrolières.
Les rebelles se sont allié·e·s à des membres de Scientist Rebellion, Ende Gelände et Becoming Species sous la bannière de « North Sea Fossil Free » pour bloquer des raffineries de pétrole, des ports méthaniers et des ports où transitent des combustibles fossiles, et même pour jouer un concert punk sur un conteneur d'expédition !
Les gouvernements des six pays visés par la campagne continuent d'autoriser de nouveaux projets d'extraction de pétrole et de gaz dans la mer du Nord. Ce faisant, ils ignorent les limites d'émission fixées par l'accord de Paris. Si ces pays exploitant la mer du Nord ne formaient qu'un seul État, celui-ci se positionnerait derrière la Chine comme le septième plus gros producteur mondial de pétrole et de gaz.
Blocages d'infrastructures pétrolières dans la mer du Nord en Suède, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Norvège (dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir du coin supérieur droit).
Au Danemark, le groupe punk Octopussy Riot s'est infiltré dans une zone du port d'Esbjerg détenue par TotalEnergies. Ses membres sont monté·e·s sur un conteneur d'expédition pour donner un concert en direct et entonner des chansons militantes contre le géant du pétrole, qui prévoit de rouvrir le plus grand champ gazier du pays dans la mer du Nord, et de l'exploiter pendant 25 ans.
Des activistes allemand·e·s d'Ende Gelände ont bloqué l'accès à un terminal méthanier flottant dans le port industriel de Brunsbüttel pendant six heures, afin d'exiger l'arrêt immédiat des importations de gaz naturel liquéfié, plus néfaste pour le climat que le charbon.
Aux Pays-Bas, Scientist Rebellion s'est joint aux rebelles pour bloquer toutes les routes, mêmes les voies ferrées, permettant d'accéder à la raffinerie de Shell à Pernis : la plus grande raffinerie de pétrole en Europe. En plus d'intensifier la production dans la mer du Nord, Shell laisse rouiller ses anciennes plateformes et tiges de forage, qui empoisonnent l'eau en libérant du mercure, du plomb radioactif et du polonium.
XR Norvège a vogué en territoire ennemi pour entraver deux pétroliers. Un seul d'entre eux a pris le large.
Des rebelles norvégien·ne·s ont affronté une tempête de neige pour perturber le fonctionnement de la raffinerie pétrolière de Rafnes. Iels se sont aventuré·e·s en bateau dans sa zone de sécurité et ont retenu un pétrolier à quai, tandis qu'un groupe bloquait l'entrée principale de la raffinerie sur la terre ferme. En Suède, des rebelles ont bloqué la route vers le port de Göteborg durant toute une journée.
Enfin, des groupes locaux de rebelles en Écosse ont installé des banderoles et mis en scène une « marée noire » sur des sites liés à Rosebank, le plus grand champ de gaz et pétrole non exploité de la mer du Nord. L'année dernière, le gouvernement britannique a donné son feu vert à l'exploitation de Rosebank.
La campagne North Sea Fossil Free résultait du travail d'un nouveau réseau d'activistes, qui a vu le jour durant les actions de Fossil Free London, en octobre. Après ce début inspirant, des plans sont déjà en cours d'élaboration pour une deuxième série d'actions. La prochaine fois, d'autres groupes de rebelles supplémentaires veulent être de la partie.
Les Australien·ne·s se rebellent pour la vie
12–16 MARS | Melbourne, Australie
Des Rebelles Rouges et un koala géant rejoignent une marche lente à Melbourne. Photo : Danielle Judd
Des rebelles australien·ne·s sont descendu·e·s dans les rues du centre-ville de Melbourne pendant cinq jours consécutifs dans le cadre de la campagne « Rebel For Life » (« Se rebeller pour la vie »), afin d'exiger que le gouvernement reconnaisse l'urgence climatique et écologique. Au moins 27 activistes ont été arrêté·e·s par la police, déployée de manière disproportionnée tout au long de la semaine de manifestations non violentes.
Inspiré par Just Stop Oil au Royaume-Uni et soutenu par des centaines de rebelles prêt·e·s à risquer une arrestation, XR Victoria a entamé chaque jour, de bon matin, une marche lente. Après avoir perturbé la circulation à l'heure de pointe, les rebelles ont fait un peu de désobéissance dansante, ont organisé des sit-in et des mères en rébellion ont formé des cercles.
Lors du dernier jour de rébellion, les militant·e·s se sont rassemblé·e·s devant l'Institute of Public Affairs – un groupe de réflexion faisant partie de l'Atlas Network, qui s'oppose avec virulence aux manifestations et qui est financé par les plus grandes compagnies pétrolières. Partout dans le monde, cette coalition douteuse de plus de 500 groupes de réflexion s'est attelée à discréditer la climatologie, à entraver les mesures climatiques à l'échelle nationale et à diaboliser les éco-activistes.
Photos de Rebel For Life : Julian Meehan, Matt Hrkac, Danielle Judd.
Le rassemblement a été suivi d'une dernière marche lente jusqu'à la gare de Flinders Street, la deuxième gare la plus fréquentée d'Australie, où des centaines de rebelles prêt·e·s à risquer une amende ou une potentielle arrestation se sont assis·e·s sur la chaussée. La police les a éloigné·e·s en les traînant un·e par un·e.
Quelques jours avant le début des actions de Rebel For Life, trois rebelles ont immobilisé plusieurs voies de circulation sur le pont, très emprunté, de West Gate. Deux d'entre elleux ont été condamné·e·s à deux mois de prison. En Australie, comme dans de nombreux pays, la réaction de la police et les condamnations judiciaires sont de plus en plus dures et disproportionnées. Il ne fait pas l'ombre d'un doute que l'Atlas Network a joué un rôle là-dedans.
Cliquez ici pour en savoir plus sur la campagne Rebel For Life de XR Victoria.
Torchage du gaz, mines géantes et gaz lacrymogènes
4, 12–13, 27 MARS | Quito, Yasuní & Palo Quemado, Équateur
Des rebelles, des groupes opposés à l'exploitation minière et des activistes indigènes défilent à travers Quito jusqu'à la Cour nationale pour exiger la fin du torchage du gaz dans le parc national Yasuní.
Les entreprises et les gouvernements qui les aident veulent dissimuler la réalité écocidaire de l'extractivisme, mais des rebelles en Équateur font éclater la vérité au grand jour.
Le gouvernement équatorien, intraitable, continue d'extraire des combustibles fossiles et des métaux sans consentement démocratique, d'envoyer ouvertement des gaz lacrymogènes sur des manifestant·e·s pacifistes et de commettre des actes bien pires à l'égard des communautés isolées en première ligne. La répression s'est intensifiée dans la région de Cotopaxi, où l'entreprise canadienne Atico Mining prévoit d'extraire de l'or et du cuivre aux dépens d'une source d'eau essentielle.
Conformément à la législation équatorienne, les entreprises minières doivent consulter les populations touchées avant de démarrer les opérations. Pourtant, lorsque les habitant·e·s de Palo Quemado (Cotopaxi) ont essayé d'exercer leur droit, la police a réagi comme si elle était à la solde d'Atico Mining, en attaquant plus de 100 personnes et en les désignant comme terroristes. Une personne a été hospitalisée et son état reste critique.
Les habitant·e·s de Palo Quemado, dans la région de Cotopaxi, ont subi des violences policières pour s'être opposé·e·s à une mine géante, détenue par le Canada, sur leurs terres.
Refusant de laisser passer cette violence, des rebelles et des membres d'une coalition opposée à l'exploitation minière ont rejoint des groupes indigènes pour mener des actions solidaires à Quito, à commencer par une manifestation devant l'ambassade canadienne. Les autorités en ont pris bonne note, comme cela a été constaté plus tard le même mois.
Entourée par la presse dans une rue animée de la ville, la police a bombardé les rebelles et les passant·e·s curieux·ses de gaz lacrymogène pendant un sit-in pacifiste devant le ministère de l'Environnement. Un rebelle de Quito a raconté qu'il y avait longtemps qu'un tel événement ne s'était pas produit en ville, sous les yeux des médias et du public. Les manifestant·e·s ont réussi à rester calmes et à se regrouper, et ont maintenu le rassemblement comme prévu.
XR Équateur et des allié·e·s opposé·e·s à l'exploitation minière manifestent à l'extérieur de l'ambassade canadienne.
L'exploitation minière illégale n'est pas le seul combat que mène actuellement XR Équateur. En 2023, par un référendum historique, les citoyen·ne·s écuatorien·ne·s ont voté massivement pour laisser sous terre une quantité de pétrole équivalente à 726 millions barils, dans le parc national Yasuní en Amazonie. Cet événement a été célébré dans le monde comme une victoire pour le climat. En réalité, sur place, la bataille pour la préservation de cette région, la plus riche en biodiversité sur Terre, est loin d'être terminée.
D'ailleurs, Petroecuador, la compagnie pétrolière nationale, a intensifié l'extraction depuis le référendum, jusqu'à atteindre un nouveau pic de production en 2023. Rien qu'à Yasuní, Petroecuador exploite plus de 400 installations pour le torchage de gaz, dont de nombreuses sont situées à côté des maisons de populations indigènes. Cette pratique provoque des cancers, décime la biodiversité et émet plus de 100 millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année.
Un groupe de jeunes femmes de Yasuní, « Las Nueve Niñas » (« Les Neuf Filles »), a obtenu gain de cause après avoir introduit une action en justice contre le gouvernement, visant à démanteler les installations de torchage. Pourtant, trois ans plus tard, ces dernières sont toujours là et le gouvernement s'efforce de contourner la décision du tribunal.
Des rebelles ont coorganisé une marche à travers Quito pour exiger le respect de la décision judiciaire, et ont été rejoint·e·s par Las Nueve Niñas et 300 autres activistes. La marche a été suivie d'un sit-in à la Cour nationale. Des actions supplémentaires sont prévues en mai et en juin pour forcer le gouvernement à tenir sa parole, suivre ses propres lois et accepter que l'Équateur n'est pas vendre.
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Résumé d'actions
8 MARS | Ishasha, RDC : XR Rutshuru s'est rendu auprès des communautés vivant en bordure du parc national des Virunga pour leur expliquer comment le gouvernement met aux enchères des permis d'extraction de pétrole et de gaz dans la région, mettant ainsi en péril la biodiversité et les 5 millions d'habitants qui y vivent. Pendant ce temps, les rebelles de Goma rapportent que le géant pétrolier Perenco a retiré son offre concernant une série de blocs pétroliers en RDC, ce qui pourrait constituer une victoire majeure dans la lutte contre l'écocide, dans l'une des nations les plus pillées de la planète.
9 MARS | À l'international : Mothers* Rebellion (les « mères en rébellion ») a organisé une quatrième rébellion mondiale, au cours de laquelle des mères et leurs allié·e·s ont formé des cercles de protestation dans plus de 90 villes de 30 pays. Ce mouvement en plein essor fêtera son premier anniversaire en organisant une nouvelle rébellion mondiale en mai. Sur la photo (dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir d'en haut à gauche) : le Kenya, la Zambie, la Finlande et l'Inde.
13 MARS | Johannesburg, Afrique du Sud : 60 activistes de XR Gauteng et de StopEACOP poursuivent leurs rassemblements hebdomadaires devant le siège de la Standard Bank, malgré les intimidations de la police. Une semaine plus tôt, la police a menacé d'utiliser du gaz poivré, a jeté des téléphones et arrêté un·e rebelle dont les charges ont ensuite été abandonnées par le tribunal. Photo : Julia Evans
14 MARS | Murcie, Espagne : Les rebelles bleu·e·s de XR Murcie ont célébré la Journée internationale des rivières en se rendant sur les rives du fleuve Segura, pour sensibiliser à la manière dont les rivières du monde entier sont victimes de la pollution et de la sécheresse et doivent être protégées.
14 MARS | New York, États-Unis : Trois rebelles ont perturbé la soirée de presse de la pièce de Broadway « An Enemy of the People » (Un ennemi du peuple). La pièce aborde les conséquences mortelles de l'ignorance de la science au nom du profit, et certaines critiques ont pris la perturbation pour une partie de la représentation. L'acteur vedette de la pièce a déclaré plus tard qu'il soutenait l'action.
22–24 MARS | Jáchal, Argentine: Des rebelles ont rejoint des activistes de toute l'Argentine lors du festival Puentes de Agua (Ponts de l'eau) à Jáchal. La ville a été dévastée par l'exploitation de mines d'or et d'uranium par des sociétés canadiennes, notamment en raison de multiples déversements de cyanure et de l'assèchement total de la rivière locale. Les activistes de la région tentent à présent d'arrêter le projet José María, qui prévoit d'extraire du cuivre, de l'or et de l'argent en utilisant 30 fois plus d'eau que les précédents projets d'exploitation minière. Le gouvernement a promis le développement de la région en contrepartie de l'extractivisme, mais la ville s'est retrouvée avec un hôpital vide et sans personnel médical. Les rebelles se sont mobilisé·e·s en solidarité avec les habitant·e·s pour exiger l'interdiction de l'exploitation minière dans la région. L'eau vaut plus que l'or!
23 MARS | Donges, France: Pour célébrer les 100 ans de TotalEnergies, XR Nantes a lancé son cirque du désordre climatique dans la deuxième plus grande raffinerie pétrolière de France. Le cirque comprenait de très nombreux clowns rebelles, qui ont tout·e·s condamné la poursuite du développement par le géant pétrolier de l'EACOP, ainsi que 16 autres bombes climatiques qui feront exploser l'Accord de Paris. Si TotalEnergies n'accepte pas d'abandonner les énergies fossiles lors de son assemblée générale qui se tiendra en mai, les rebelles français·e·s lanceront une action d'envergure pour exiger sa liquidation.
25 MARS | Vienne, Autriche : Des rebelles et des activistes de Debt4Climate sont descendu en rappel de l'école de commerce de Vienne, où une grande conférence sur le gaz devait avoir lieu avant d'être finalement reportée, et ont déployé une immense banderole « End Fossil Crimes » (Stop aux crimes fossiles.) Les militant·e·s ont appelé ensemble à la fin du capitalisme fossile et à l'annulation de la dette des pays du Sud global.
26 MARS | Londres, Royaume-Uni : Ocean Rebellion a pris pour cible un supermarché Tesco du centre de Londres, qui vend du thon de la marque John West, dont le thon à nageoires jaunes provient de zones de pêche espagnoles où sont régulièrement piégé·e·s et massacré·e·s des tortues, des requins et des baleines. Cliquez en savoir plus sur leurs pratiques de pêche révoltantes et inconsidérées.
28 MARS | Bruxelles, Belgique : Des rebelles et des activistes de TotalementDown ont bloqué l'entrée de Marsh McLennan : le courtier en assurances du projet EACOP de TotalEnergies. La campagne « Insure Our Future » (« Assurez notre avenir ») se poursuit !
Livre du mois
How Civil Wars Start: And How to Stop Them (Comment commencent les guerres civiles et comment les arrêter), par Barbara F. Walter
Le titre de ce livre est tout à fait explicite. Mme Walter résume de manière simple les vastes études actuelles portant sur les facteurs qui rendent un pays plus susceptible de sombrer dans la guerre civile et/ou un génocide, et sur les raisons de ce phénomène. Mme Walter parle peu du changement climatique, mais tout·e·s celleux qui s'intéressent à ce sujet feraient bien de lire son livre.
La guerre est de toute façon néfaste pour la planète et pour les populations, déjà fortement menacées par le changement climatique. Qui plus est, un pays en proie à la guerre civile ne s'engagera pas dans une action en faveur du climat. Selon Mme Walter, les États-Unis sont particulièrement vulnérables à une guerre civile en ce moment, qui serait désastreuse pour tout le monde. Aussi, nous devons tous et toutes rester sur nos gardes.
Mais comme l'explique clairement Mme Walter, il est possible de jouer accidentellement un rôle dans les plans de déstabilisation d'autrui. En tant qu'activistes, nous devons comprendre comment éviter cela, et la lecture de ce livre peut nous y aider.
Évitez Amazon. Soutenez vos librairies locales et indépendantes. Il vous est possible d'acheter vos livres sur le portail des librairies indépendantes ou sur Decitre.
À lire
Le groupe punk Octopussy Riot transforme les infrastructures pétrolières en scène pour « North Sea Fossil Free » (Pas d'énergie fossile dans la mer du Nord).
Rapport: Eaux troubles - Comment les pays de la mer du Nord alimentent la catastrophe climatique
Oil Change International montre comment les politiques pétrolières et gazières des pays de la mer du Nord (Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Norvège, Royaume-Uni) ne s'alignent pas sur l'Accord de Paris, comment la production se poursuivra en 2050 et comment ces pays se classeraient au 7e rang des plus grands producteurs de pétrole et de gaz au monde s'ils étaient combinés, juste derrière la Chine.
Vidéo: Ce que les économistes ignorent de la science du climat peut nous tuer
Scientist Rebellion s'entretient avec le professeur Steve Keen, qui parle de manière franche et souvent hilarante du manque de compréhension des économistes concernant la crise climatique, et de la manière dont cette ignorance a alimenté des politiques économiques tout à fait inappropriées.
Article: La banquise de l'Antarctique explique la baisse des niveaux de CO₂ aux XVIe et XVIIe siècles
On s'interroge depuis longtemps sur les raisons de la forte baisse du CO₂ atmosphérique aux XVIe et XVIIe siècles. Grâce à une nouvelle analyse de carottes glaciaires réalisée par le Dr Amy King, nous avons désormais la réponse : le colonialisme. Oui, les Européens ont tué tellement d'indigènes dans les Amériques que les forêts ont repoussé et que l'atmosphère s'est refroidie. Une histoire qui fait froid dans le dos.
Article: La désobéissance civile renforce l'inquiétude des Allemand·e·s face au changement climatique
Une nouvelle étude universitaire cherche à savoir si les inquiétudes concernant le changement climatique augmentent à la suite de manifestations et d'actes de désobéissance civile en Allemagne. La réponse est sans appel : oui, c'est le cas. Continuez à faire ce que vous faites, les rebelles.
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XR Global Support : Faites un don dès maintenant !
XR Global Support a lancé une nouvelle campagne de financement participatif pour 2024.
Comme le suggère son nom, XR Global Support soutient des groupes de rebelles à travers le monde, et priorise en particulier ceux des pays du Sud qui sont les plus affectés par la crise climatique.
Vos dons seront transformés en subventions pour les actions des rebelles, en réseaux médiatiques internationaux pour les amplifier, et en communications sécurisées pour que les rebelles puissent s'organiser en toute sécurité, où qu'iels vivent.
Donnez ce que vous pouvez, nous vous remercions pour votre soutien.
Everything Is Fine (Tout va bien) : film militant contre le changement climatique
À venir
Le militant devenu cinéaste, Rich Felgate, réalisateur primé de FINITE, a passé les deux dernières années à filmer les personnes en première ligne des manifestations pour le climat au Royaume-Uni pour un prochain long métrage documentaire EVERYTHING IS FINE.
Le film raconte, de l'intérieur, jusqu'où les militant·e·s de Just Stop Oil sont prêt·e·s à aller pour empêcher l'exploitation de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, et jusqu'où le gouvernement est prêt à aller pour les en empêcher.
Le tournage est presque terminé mais les cinéastes ont lancé un financement participatif afin de réunir 82 000 €, nécessaires à l'achèvement du montage et au partage de ce film, urgent, avec le monde entier. Regardez la bande-annonce et faites un don ici
Merci
1995 | Wyoming, États-Unis : Il y a près de 30 ans, 14 loups ont été réintroduits dans le parc national de Yellowstone et les résultats ont été extraordinaires. Les loups ont stimulé la biodiversité et même renforcé le cours des rivières.
Merci d'avoir lu, rebelle. Si vous avez des questions ou des commentaires, n'hésitez pas à nous en faire part. Prenez contact avec nous à l'adresse suivante : [email protected].
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